Les macules otolithiques
   
 
Les macules otolithiques, sont disposées de manière orthogonale dans deux plans différents de l’espace. Les macules otolithiques détectent la gravité et les accélérations (ou décélérations) linéaires lors des mouvements verticaux (saccule) et antéro-postérieurs (utricule) et lors des translations latérales de la tête.
Dans une partie de la paroi de l’utricule et du saccule, l’épithélium unistratifié qui tapisse l’espace endolymphatique se différencie en épithélium sensoriel qui constitue la macule utriculaire et la macule sacculaire. L'épithélium sensoriel est formé de cellules ciliées dont les cils sont engagés dans la membrane otolithique. Les macules otolithiques sont recouvertes d'une substance gélatineuse extracellulaire, la membrane otolithique. De structure alvéolaire, elle soutient des otolithes ou otoconies, cristaux de carbonate de calcium.
   
 
 
Représentation schématique de l'utricule gauche et droit chez un sujet au repos en position verticale. L'utricule est en position horizontale et les cils sont orientés verticalement. Noter que les touffes ciliaires sont orientées différemment de part et d'autre de la striola. En bleu clair, la membrane otolithique.
   
 

Les macules utriculaire et sacculaire sont des récepteurs de position. Les macules, sensibles à l’action de la gravité au repos, renseignent sur la position absolue de la tête par rapport à la verticale. En position verticale, un individu sain est capable de déterminer la position de sa tête au demi-degré près.

   
 
 
Un déplacement de la tête de gauche à droite entraîne un mouvement tangentiel relatif de la membrane otolithique qui provoque une inclinaison des cils des cellules sensorielles. Gràce aux propriétés de transduction des cellules sensorielles, l’activité des fibres utriculaires est modifiée et les messages transmis au cerveau permettent une réponse harmonieuse de la posture et des mouvements d'équilibre.
   
 

 

Macule utriculaire vue en microscopie électronique à balayage.

L’ampoule a été découpée (flêches jaunes). Le retrait de la membrane otoconiale et des otoconies, permet de visualiser la surface des cellules ciliées et l'organisation de leurs touffes ciliaires. Échelle :100 µm   Visualisation des otoconies reposant sur la trame (*) de la membrane otoconiale.
flêche rouge: cils; flêche verte: otoconie. Échelle :1 µm


 
  Les otoconies vont connaître un turn over pendant toute la vie avec libération et réincorporation à la surface des macules otolithiques du saccule et de l'utricule. La densité de ces cristaux est près de trois fois supérieure à celle du liquide endolymphatique.
Chez les poissons cette zone est constituée d’un seul et volumineux otolithe permettant de préciser l’âge du poisson et son type. Chacun des deux otolithes peut atteindre un volume de 1/2cm3.
voir site: l'otolithe, la pierre de l'oreille: http://perso.orange.fr/christian.coudre/oreille.html.

Otoconies de différentes tailles.
Vue en microscopie à balayage.
Échelle :20 µm