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  Cellules ciliées externes (CCE)
Généralités / Couplage / Membrane / Synapses / Mécanisme actif / Oto-émissions
Dessins : S. Blatrix

 

  Schéma du couplage mécanique entre les CCEs et les structures environnantes
 

Ces stades 1 à 3 représentent le couplage très ferme chez la chauve-souris (1), le couplage ferme à la base d'une cochlée de cobaye et le couplage très lâche à l'apex de la même cochlée. Sur une même cochlée, le couplage est de plus en plus lâche en allant de la base à l'apex de la cochlée. Ce gradient rend compte de l'efficacité du mécanisme actif : plus fort à la base (fréquences élevées) qu'à l'apex de la cochlée (fréquences basses).

NB. Dans ce schéma, ainsi que dans les schémas plus détaillés ci-dessous, les CCEs sont en jaune, les cellules de Deiters en brun, la membrane tectoriale en bleu pâle et la membrane basilaire en bleu foncé.

 

  1) Cochlée de chauve-souris
 

Une CCE très courte (env. 10 µm de longueur) est à moitié enchâssée dans une cellule de Deiters ; un faisceau de microtubules dans la cellule de Deiters relie ce pôle basal de la CCE à la membrane basilaire.
a) Les cils les plus longs de la CCE sont fortement ancrés dans la membrane tectoriale.
b) Dans l'espace entre les membranes des deux cellules, on distingue des cloisons et du matériel dense.

Ces caractéristiques morphologiques de couplage mécanique parfaitement rigide entre les différentes structures sont corrélées avec le codage des très hautes fréquences (>80 kHz).

  2) Tour basal d'une cochlée humaine (ou de cobaye)
 

La jonction CCE-Deiters rappelle davantage un siège : la CCE de 20 à 30 µm de longueur repose sur une cellule de Deiters où l'on voit encore un faisceau de microtubules, moins important que chez la chauve-souris. Les membranes tectoriale et basilaire sont aussi plus fines.
a) Les cils les plus longs de la CCE sont toujours enchâssées dans la MT.
b) Le matériel extracellulaire et les cloisons sont moins visibles à la jonction CCE-Deiters.

Ces caractéristiques morphologiques de couplage mécanique très ferme sont corrélées avec le codage des hautes fréquences (env. 20 kHz).

  3) Apex de la cochlée humaine (ou de cobaye)
 

La CCE allongée (>70 µm) est à présent simplement posée sur la cellule de Deiters dans laquelle les microtubules sont absents et qui possède un très long appendice phalangial.
Les membranes tectoriale et basilaire sont très minces et forment un angle ouvert.
a) Même les cils très longs des CCE ne sont pas implantés dans la membrane tectoriale.
b) La jonction CCE-Deiters ne présente aucune spécialisation.

Ces caractéristiques morphologiques de couplage mécanique très lâche sont corrélées avec le codage des basses fréquences (<1 kHz).

 

  Jonction entre la CCE (o) et la cellule de Deiters (d)
 
R. Pujol

Dans la cellule de Deiters (d), un faisceau de microtubules (flèches rouges) part de la jonction la plus étroite avec la CCE (o) pour rejoindre son ancrâge sur la membrane basilaire (cf schéma ci-dessus).

Echelle : 500 nm

Microscopie Electronique à Transmission (MET)

 
R. Pujol

Un plus fort grossissement de cette jonction montre du matériel dense dans l'espace intermembranaire, ainsi que des trabécules (flèches jaunes) reliant les deux membranes.

Echelle : 150 nm

Ces spécialisations morphologiques, bien plus marquées à la base de la cochlée, contribuent au couplage entre le mécanisme actif de la CCE et l'amplification du mouvement de la membrane basilaire.

 

  Empreinte des stéréocils des CCEs dans la membrane tectoriale (MT)
  M.Lenoir

Face inférieure de la MT vue en Microscopie Electronique à Balayage. Les empreintes (en W) des cils les plus longs des 3 rangées de CCs sont bien visibles.

(voir zoom sur photo)

 
R. Pujol
Coupe en Microscope Electronique à Transmission où l'on voit le cil le plus long de la CCE juste dégagé de son encoche (flèche rouge) dans la MT.

 


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