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  Pathologie des cellules ciliées-et des neurones
Généralités / Aminoglycosides / Traumatisme acoustique / Excitotoxicité / Presbyacousie / Acouphènes
Dessins : S. Blatrix

 

  Choc excitotoxique sur les dendrites des neurones de type I
 
R.Pujol

 


R.Pujol

  Immédiatement après une perfusion d'AMPA ou de kainate (ref.c1, c3), toutes les dendrites afférentes sous les CCIs ont éclaté. A fort grossissement (droite), on distingue un reliquat de la membrane postsynaptique (flèche rouge) en face du corps présynaptique. La CCI est ainsi déconnectée du nerf auditif et il y a disparition des potentiels cochléaires. Le même type de dommages survient après une exposition sonore traumatique (ref. c5) ou un choc ischémique (ref.c1), c3 et peut être bloqué par un antagoniste de type AMPA comme le DNQX. Dans une certaine mesure, les terminaisons efférentes latérales peuvent aussi avoir un effet protecteur.
Echelle : 10 µm (gauche) ; 0,3 µm (droite).

  Réparation synaptique après un choc excitotoxique (ref. c4)
 


JL Puel et al.
 

1) Complexe synaptique sous une CCI : normalement, un corps présynaptique dans la CCI fait face à un bouton dendritique afférent (bleu) lui même contacté par une terminaison vésiculée (rose) du système efférent latéral. Au-dessous, le potentiel cochléaire est normal.
2)
Phase aiguë de l'excitotoxicité : le bouton dendritique a "explosé" et seuls quelques reliquats membranaires (comme le reliquat de la membrane postsynaptique) sont visibles ; la terminaison efférente n'est pas touchée. Au-dessous, on voit que le potentiel cochléaire a disparu.
3) 1 jour après le choc excitotoxique, la dendrite a repoussé et des filopodes recontactent la CCI : pendant ce temps, la terminaison efférente est venue au contact direct de la CCI. Le potentiel cochléaire commence à récupérer.
4)
5 jours après le choc excitotoxique, l'organisation synaptique est comparable à la normale. Le potentiel cochléaire a totalement récupéré.

Chez l'homme, ce mécanisme est probablement à la base de nombre de récupérations après surdités brusques ischémiques ou traumatiques.
Notons qu'il s'agit là d'un premier choc excitotoxique ; des chocs répétitifs peuvent altérer la régénération synaptique et même tuer le neurone ganglionnaire.

  Pharmacologie locale de la cochlée de cobaye : méthode de perfusion et d'enregistrement chroniques (ref. c4)
  1- mini pompe osmotique (Alzhet) pouvant diffuser une drogue (agoniste, antagoniste, antisens, etc...) pendant 3, 7, ou 15 jours ;

2- plot d'enregistrement des potentiels cochléaires ;

3- cathéter (relié à la mini pompe) placé dans la rampe tympanique ;

4- électrode posée sur la fenêtre ronde et reliée à la broche d'enregistrement (2) ;

5- tympan ;

6- pipette permettant d'injecter une seconde drogue en aigu (par exemple de l'AMPA pour déclencher un choc excitotoxique);

7- orifice de sortie (rampe vestibulaire) du liquide de perfusion.
  Ce système de perfusion intra-cochléaire, très efficace chez l'animal pour protéger des chocs excitotoxiques, ne peut évidemment être envisagé chez l'homme.
Par contre, une méthode dérivée (perfusion intra-tympanique, ou mieux, au contact de la fenêtre ronde) devrait aboutir à des effets similaires.
Elle pourrait être utilisée efficacement après des surdités brusques ischémiques
ou traumatiques, ou contre les acouphènes déclenchés après de tels accidents.

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